EASYPÉDIA

Le projet EasyPédia a pour but de développer un outil informatique pour former les soignants lors de la prise en charge d’enfants en détresse vitale. Cette prise en charge génère chez le personnel soignant un stress important pouvant concourir par exemple à des calculs effectués trop rapidement pour être parfaits. EasyPédia est un logiciel en simulation pour que les soignant.e.s acquièrent des réflexes pour leur pratique hospitalière pour l’association Sauv’QUI PEUT. Cette association est présidée par Pauline Ecoffet, infirmière puéricultrice et formatrice en réanimation avancée néonatale et pédiatrique au CHU de Besançon. Elle est à l’origine du projet en tant que porteuse de défi du Hacking Health 2018 de Besançon. Le but initial de ce défi était d’aider le personnel soignant à mieux prendre en charge les enfants en détresse vitale. L’association est actuellement soutenue par des dons de particuliers, une subvention BFC numérique de la Région de Bourgogne Franche Comté et par le district du Rotary Alsace Franche-Comté.

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Pauline Ecoffet et Younès Chouabi stimulant la réanimation d’un enfant en arrêt cardiaque non-défibrillable, filmés par Chloé Sisqué

La particularité du logiciel EasyPédia est dans sa façon d’apporter un soutien lors d’arrêts cardiaques. Il déroule les algorithmes de prise en charge des deux types d’arrêt cardiaque : défibrillable et non défibrillable. Lors du déroulé de ces algorithmes, les différentes actions à réaliser sont indiquées aux soignants : injection de médicaments, choc, etc.

Léa Ferventin posant les calculs donnés par le Mégacode, filmée par Chloé Sisqué

Le logiciel, développé par l’entreprise Shine Medical en collaboration avec Biotika®, est fonctionnel. La première phase des essais a démarré sous la coordination du Centre d’Investigations Cliniques du CHU de Besançon (dossiers CPP, CRF…). Elle a pour objectif de recenser toutes les erreurs faites lors de prise en charge en urgences pédiatriques. Le schéma ci-dessous récapitule les 2 phases des essais prévus :

Vidéo de présentation :

Keloscare

Ce projet a pour but de concevoir un dispositif permettant de limiter les récidives de cicatrices chéloïdes du lobe de l’oreille après chirurgie. Les cicatrices chéloïdes sont inesthétiques et provoquent des démangeaisons chez les patientes atteints. La probabilité de récidive post traitement chirurgical est supérieure à 90%.

Le dispositif applique une certaine pression sur la zone à traiter sans endommager les tissus alentours. La pince en silicone de grade médical associée à des aimants est un dispositif médical de classe I.

Les différentes étapes du projet ont concerné :

  • La conception d’un démonstrateur
  • La CAO du moule du dispositif
  • Un partenariat avec l’entreprise Statice pour la création et le stockage du moule
  • Des études de marchés
  • L’élaboration et la validation de protocoles pour les essais cliniques
  • La collaboration avec le CIC du CHU (INSERM 1431) de Besançon pour la demande d’autorisation d’essai clinique
  • La description du DM
  • L’analyse de risque
  • L’aptitude d’utilisation
  • La liste des normes applicables
  • La notice d’utilisation
  • Le rapport de tests
  • La communication scientifique et des posters

Au final, c’est une solution en kit comprenant la pince, des aimants et des pansements corticoïdes. Depuis 2017 le projet est en étude clinique avec plusieurs dizaines de patientes déjà inclus (étude ScarWars NCT03312166).

Exomain

Il est courant que les personnes ayant subi un accident vasculaire cérébral (AVC) développent de la spasticité. Cette pathologie induit une contraction involontaire des muscles. La main est alors contractée. L’Exomain est une orthèse de main dynamique pour la rééducation de la main spastique. Ce dispositif permettra une ouverture douce et progressive de la main afin de ne pas être douloureuse pour les patientes.

Ce dispositif de prévention permettra d’éviter la déformation des doigts et des tendons.

Lambotika

Le projet LAMBOTIKA a pour but de développer une aide à la surveillance de la teneur en dioxygène au niveau de lambeaux de peau des patientes ayant bénéficié d’une greffe de peau. Le dispositif primé au Hacking Health 2017 de Besançon se compose d’une partie électronique contenue dans un boîtier qui récupère les données du moniteur de surveillance, et d’une application smartphone permettant l’accès aux données.

Le but est de soulager les infirmières et les médecins, et d’améliorer la prise en charge post-opératoire des patientes greffées.

Besoins exprimés au Hacking Health 2017 :

  • Centraliser les données
  • Pouvoir lire les données à distance
  • Avoir un système d’alarme

Le projet s’est développé au fil des années au sein de Biotika® avec :

  • La conception d’un prototype fonctionnel
  • Une preuve de concept
  • La rédaction de la documentation technique pour le marquage CE
  • Le plan de validation logicielle selon la norme CEI 62304
  • La conception d’un nouvel outil pédagogique de l’ISIFC sur les trois années du cycle ingénieur (base de données, télémédecine, électronique programmable et e-santé)

Baby’Hello 

Le projet Baby’Hello est issu d’un problème soulevé au sein du service de néonatalogie du CHU de Besançon. Présenté par Emilie Raguin (étudiante ISIFC, Promo 18) au brainstorming 2020 ISIFC, ce projet a été primé au Hacking Health 2020.

Baby’Hello est un dispositif médical de diagnostic in vitro, permettant la mesure du taux de bilirubine sanguin chez les nouveau-nés prématurés. Des dispositifs déjà existants réalisent cette mesure, mais aucun n’est adapté à la morphologie des nouveau-nés prématurés : les aiguilles des seringues sont trop épaisses, le volume sanguin et la douleur ressentie sont trop important. Le projet Baby’Hello est prévoit un système de micro-prélèvements à l’aide d’aiguilles indolores pour fixer un diagnostic et pas seulement un dépistage approximatif.

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Prototype co-développé en partenariat avec des élèves de BTS de Morez

APS 

Ce projet est un défi du Hacking Health 2017 porté par Florent Tochet, radiophysicien du CHU de Besançon. Un consortium a été créé entre les entreprises Shine Research et Maincare, le CHU, et Biotika®. L’entreprise Shine Medical a ainsi été créée pour porter le co-développement du projet subventionné par BPI.

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Les patientes souffrant d’un cancer du sein doivent réaliser des séances de radiothérapie régulièrement. Ces séances permettent d’irradier les cellules cancéreuses. Cependant, le replacement des patientes étant compliqué avec la méthode des lasers, cela engendre des petites différences de repositionnement entre les séances. Pour diminuer ces écarts, APS a pour objectif d’aider au repositionnement des personnes lors de leur séance de radiothérapie en utilisant la réalité mixte. Pour cela, une acquisition 3D de l’enveloppe corporelle lors de la première irradiation est réalisée. Le modèle 3D est projeté à l’aide d’un dispositif de réalité mixte lors des séances suivantes. Le but est de permettre un repositionnement le plus exact possible afin de gagner en précision et en temps lors du placement des patientes.